Les "activités productives" illustrent l’ensemble des activités de la chaine de fabrication d’un produit, de la R&D et son prototypage, en passant par la production, la fabrication, la construction, la distribution et le conditionnement, la réparation, la maintenance et la transformation, jusqu’au recyclage et à l’élimination du produit.
Pourquoi c’est important de développer les activités productives ?
Parce que préserver ces activités économiques en milieu urbain dense représente un enjeu social et environnemental fort du 21e siècle. Aujourd’hui, en Ile-de-France, 30 hectares de foncier accueillant ces activités (artisanat, industrie, logistique, etc.) disparaissent chaque année, entraînant leur éloignement alors qu’elles sont indispensables au bon fonctionnement des territoires.
Pour inverser cette tendance, il est nécessaire de développer un immobilier dit « productif », c’est à dire adapté au fonctionnement de ces activités. Qu’il s’agisse de rez-de-chaussée ou de bâtiments dédiés, cela passe par des conditions d’accueil favorables à ces activités (technique, architecture, conditions d’intégration urbaine) et par des loyers maîtrisés.
Les bénéfices attendus sont significatifs : cela permet notamment de répondre localement au besoin en emploi des habitants, d’améliorer le fonctionnement des entreprises, de participer à la « ville du quart d’heure », à la réduction de l’empreinte carbone des activités économiques.
Comment faire ? 5 collectivités proposent une boite à outils
Parce ce qu’elles ont travaillé sur cette question, 5 collectivités du Grand Paris publient un Livre Blanc commun, conçu comme une boite à outils pour aider les collectivités territoriales, les aménageurs et les acteurs de l’immobilier d’entreprise dans leur réflexion et leurs démarches.
Très pratique, il rassemble les dispositifs mobilisables pour développer et accueillir de l’immobilier productif en milieu urbain, autour de 4 axes :
- la planification et les outils réglementaires (ex : intégration de destination « activités » dans les règlements des Plans Locaux d’Urbanisme ; droit à l’expérimentation dans des secteurs prioritaires),
- la maitrise des valeurs foncières (ex : acquisitions foncières par la collectivité ou appui EPF, urbanisme transitoire)
- les modes de construction, d’investissement, d’exploitation (ex : réalisation des travaux avec l’appui des EPL ou des bailleurs partenaires)
- les financements complémentaires (ex : subventions de collectivités aux bailleurs, garanties d’emprunts par la collectivité)
Des fiches et exemples concrets sont développés dans ces 4 axes, issus de retours d’expérience de chacune des collectivités. Concernant le territoire de Plaine Commune, par exemple, vous trouverez une fiche qui explique la problématique de l’occupation temporaire, autour du cas de l’Orfévrerie. Ou une autre sur l’acquisition foncière en direct par la Collectivité avec l’exemple des atéliers artisanaux de Villetaneuse.
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Les 5 collectivités à l’origine de ce Livre Blanc
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