Le métabolisme urbain

Avec des projets de grande envergure, tels que le Village olympique et paralympique, sept gares du Grand Paris Express, et de nombreux programmes de renouvellement urbain, Plaine Commune connait un développement urbain considérable, l’un des plus importants de France. Aujourd’hui, Plaine Commune s’engage vers un modèle de d’aménagement du territoire soutenable en se tournant vers l’économie circulaire dans le BTP.

Vers un nouveau modèle d’aménagement pour le territoire

Les grands projets menés sur le territoire induisent d’importants flux de matériaux dont la disponibilité des ressources et le traitement logistique sont des variables clefs trop souvent négligées. La consommation de ressources abondantes et bon marché dans le secteur du bâtiment et des travaux publics ne constitue plus aujourd’hui un modèle raisonné et raisonnable, tout comme l’aménagement extensif de la ville. Il est donc nécessaire d’entrer dans une nouvelle ère impliquant un changement des pratiques.

Les enjeux de la démarche de métabolisme urbain

La mise en œuvre de la démarche de métabolisme urbain part de l’étude des flux de matériaux entrants et sortants à l’échelle du territoire qui se voit ainsi représenté comme un écosystème. Il constitue un projet de développement endogène en se réappropriant la matière déjà présente sur le territoire. Elle offre l’opportunité de transformer le territoire avec ses propres ressources. Vertueux du point de vue environnemental et sociétal, ce modèle porte plusieurs enjeux.

Limiter la consommation de matériaux neufs
Favoriser le réemploi sur place et réutiliser des matériaux de chantiers sur d’autre sites proches permet de limiter l’impact des chantiers en termes de consommation de ressources non renouvelables. Ces pratiques permettent également d’économiser le CO² pour acheminer les matériaux et l’énergie nécessaire à leur extraction et à leur production.

Réduire les déchets de chantiers et mieux les trier
La diminution des déchets générés par les chantiers permet d’économiser les coûts de transport des matériaux et le traitement appliqué aux déchets. Mieux les trier permet de réduire les coûts de mise en décharge en vendant la matière récupérée aux filières de recyclage.

Réduire la circulation de camions
En réduisant les flux de camions, on réduit les pollutions et nuisances qui les accompagnent. Pour cela, il faut favoriser les activités de stockage, de tri et de valorisation à proximité des chantiers.

Changer de regard sur le déchet
Le réemploi permet de transformer le déchet en ressource pour le territoire. Le matériau de réemploi est désormais porteur d’une valeur ajoutée. On parle ainsi de gisement de matière et de mine urbaine.

Favoriser l’emploi local
Les acteurs économiques œuvrant autour de la création de nouvelles filières locales de réemploi, de réutilisation et de recyclage sont par nature non délocalisables. Elles sont également créatrices d’emplois accessibles à différents niveaux de qualification.

De la théorie à la pratique

La démarche de métabolisme urbain vise à mobiliser les ressources matérielles et humaines du territoire dans le secteur de l’aménagement et de la construction. L’adoption de ce modèle novateur s’organise et se construit dans le temps. Aujourd’hui, sa mise en œuvre repose sur cinq grands axes

  • Expérimenter la démarche de réemploi, de réutilisation et de recyclage des matériaux sur 30 sites pilotes
  • Quantifier et qualifier la mine urbaine
  • Accompagner le déploiement de circuits de valorisation locale des matériaux
  • Mettre en place des plateformes de tri, de stockage et de valorisation des déchets de chantiers
  • Développer un outil numérique permettant la généralisation de l’économie circulaire dans le BTP
  • Accompagner la montée en compétence des acteurs locaux grâce notamment à des temps de formation

Quelques exemples sur le territoire

  • Sur le chantier Babcock de La Courneuve, des briques ont été récupérées pour la réalisation de la maçonnerie paysagère de la Ferme des possibles.
  • Sur le chantier d’Icade Pulse à Aubervilliers, on a réemployé les dalles de faux plancher.
  • Sur le chantier de la ligne 15 du Grand Paris Express, les terres récupérées permettront la création de matériaux de construction
  • Une gestion vertueuse des déchets de déconstruction sera mise en œuvre sur les chantiers du Village Olympique et Paralympique Paris 2024 et du futur Centre aquatique Olympique.
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